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ⴰⵏⵙⵓⴼⵉⵙⵙⵓⵏⴳⵡⴰⴳⴳⵓⵔⵏ ⵉⵎⴰⵣⵉⵖⵏ





Définition


La Kabylie (en kabyle: Tamurt n Leqbayel) est une région historique située dans le nord de l'Algérie et à l'est d'Alger. Terre de montagnes densément peuplées, elle est entourée de plaines littorales à l'ouest et à l'est, au nord par la Méditerranée et au sud par les Hauts Plateaux. Dénuée d'existence administrative globale, elle tient son nom des Kabyles, population de culture et de traditions berbères, dont elle est le foyer. Son histoire a fait d'elle un pôle de résistance aux conquérants successifs, mais aussi le point d'appui de plusieurs entreprises dynastiques, et l'a placée au premier plan des mouvements pour la reconnaissance de l'identité amazigh (berbère) dans l'Algérie et l'Afrique du Nord contemporaines. La variété de son écosystème en fait le siège d'une biodiversité protégée par plusieurs parcs nationaux. Son climat, modulé par le relief, peut comporter des hivers rigoureux et des étés arides. Le développement de l'agriculture, principalement arboricole, y étant limité par les conditions naturelles, la Kabylie est aussi, traditionnellement, le centre d'une importante production artisanale typique et une terre d'émigration. Outre son patrimoine historique, la région possède un patrimoine immatériel important, incluant une littérature orale, un équilibre et un mode de vie paysans qui restent à préserver. Dans l'Algérie indépendante, son économie connait des évolutions marquées par la création de groupes industriels publics ou privés et un intérêt pour son potentiel touristique.

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Histoire de la Kabylie [CHRONOLOGIE]






Préhistoire et Protohistoire


Extension de la culture ibéromaurusienne. Dans la wilaya de Sétif, les vestiges archéologiques découverts à Aïn Hanech, non loin des montagnes kabyles, ont permis de faire remonter à 1,7 million d'années environ l'expansion des hominidés en Afrique du Nord; des galets aménagés semblables ont été signalés près de l'oued Sebaou. Dans les Babors, les résultats des fouilles de la grotte d'Afalou et des abris voisins indiquent la pénétration du massif, entre 15 000 et 11 000 ans avant notre ère, par une population de Cro-Magnons africains, dite de Mechta-Afalou, porteuse de la culture ibéromaurusienne : ils y ont laissé des sépultures et des figurines modelées, zoomorphes et anthropomorphes. La Kabylie maritime a fourni, à Takdempt, des outils de pierre taillée plus anciens, caractéristiques de l'Acheuléen ; mais aussi des vestiges néolithiques, comme la hache de pierre polie, les tessons de poterie et les fragments d'objets en peau retrouvés à Dellys. À partir du IIe millénaire av. J.-C., l'Afrique septentrionale, isolée du reste du continent par la désertification du Sahara, bascule vers le monde méditerranéen. Les monuments mégalithiques que la Protohistoire a laissés en Kabylie, souvent dotés comme à Aït Raouna d'une grande allée couverte, sont très proches de ceux de Sardaigne. Des poteries s'ornent de signes et symboles dont l'emploi s'est perpétué jusqu'à nos jours dans l'artisanat de la région, ainsi que dans celui de l'Aurès : leur technique pourrait être venue, à l'âge du bronze, de la péninsule Italienne et des îles de Méditerranée occidentale.

poterie-berbère

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Antiquité


L'Afrique du Nord-Ouest à l'époque de Carthage (carte en incrustation) et de Rome (carte principale). De l'Antiquité proviennent les stèles libyques où apparaît une écriture dont le tifinagh est le descendant actuel. Les communautés, patriarcales et endogames, que le latin appelle tributes et dont la désignation en arabe a donné plus tard son nom à la région, existent déjà. Mais aussi des États : plusieurs royaumes berbères, originellement des confédérations tribales, apparaissent à partir du IVe siècle av. J.-C., se surimposant plus qu'ils ne les soumettent aux tribus qui restent relativement en marge de leurs centres de pouvoir. À plusieurs reprises, l'embouchure de l’Ampsaga (oued El Kebir) est prise pour frontière : au IIIe siècle av. J.-C. entre le royaume des Masaesyles, à l'ouest, et celui des Massyles, comme entre les territoires maurétanien et numide autour de l'an 100 av. J.-C., avant de tenir le même rôle pendant les cinq siècles de domination romaine.
Les Phéniciens, dont les réseaux commerciaux commencent à s'implanter vers 1100 av. J.-C. sur les côtes d'Afrique du Nord, créent dans la région les comptoirs d'Igilgili (Jijel), Rusazus (Azeffoun) et Rusuccuru (Dellys). Après la fondation de Carthage, l'influence punique et, par son intermédiaire, l'empreinte grecque, s'étendent à partir de la façade maritime. Elles marquent toutefois moins les campagnes que les villes, qui pour leur part, sur la côte, maintiennent sans doute à l'égard des pouvoirs autochtones une quasi-autonomie.
Les premières interventions des Romains remontent aux guerres puniques : ils cherchent alors, parmi les chefs berbères, des alliés pour contrer la puissance de Carthage. Au IIIe siècle av. J.-C., la plus grande partie de l'actuelle Kabylie se trouve sur le territoire des Massaesyles - la Maurétanie - exceptée la partie orientale qui fait partie du territoire des Massyles - la Numidie. La région est donc contrôlée en grande partie par Syphax, roi des Massaesyles et allié de Carthage. Elle passe après la deuxième guerre punique sous le contrôle exclusif de Massinissa, roi des Massyles, régnant sur la Numidie et allié des Romains. Son règne, de 203 av. J.-C. à 148 av. J.-C., est une période de développement de la partie orientale de la Kabylie, où il introduit l'agriculture, valorisant les grands espaces, sédentarisant et socialisant les populations numides. Dans l'ensemble, la Numidie restera par la suite, sous les Romains, une terre agricole prospère. Avec l’effondrement de Carthage, puis les divisions qui suivent la mort de Massinissa, les royaumes de Numidie puis de Maurétanie sont progressivement assujettis et finalement annexés en tant que provinces romaines, au IIe siècle av. J.-C.. À l'est de l'Ampsaga, en Numidie, le port de Chullu (Collo) est inclus avec Cirta (Constantine), Milev (Mila) et Rusicade (Skikda) dans une « confédération cirtéenne » dotée d'un statut administratif particulier. À l'ouest, sur les pourtours du Mons Ferratus (la « montagne de fer », généralement identifiée au Djurdjura), pays des Quinquegentiani (les « Cinq Tribus »), sont établies d'autres colonies : sur la côte, à Igilgili, Saldae (Béjaïa) et Rusuccuru ; vers l'intérieur, entre ces deux derniers ports, le long de la voie qui sur l'itinéraire d'Antonin et la table de Peutinger passe par la vallée de la Sava (Soummam), à Thubusuptu (Tiklat), puis par Bida (Djemâa Saharidj) et Taugensis (Taourga) ; et plus au sud, à Auzia ( Sour El-Ghozlane). Elles relèvent de la Maurétanie « césaréenne », administrée depuis Caesarea . À la fin du IIIe siècle, l'est de la Sava en est détaché pour constituer autour de Sitifis (Sétif) une Maurétanie « sétifienne ».
Globalement, le Djurdjura, la Kabylie maritime (mis à part quelques enclaves côtières) et les Babors constituent des zones hostiles à la pénétration romaine : l'aspect boisé et inexploité de ces régions les oppose aux Guergour et Ferdjioua, où la forêt a déjà subi une régression liée aux activités agricoles de populations berbères refoulées par la colonisation romaine, notamment des plaines sétifiennes. Les Romains mettent en place un limes Bidendis dans la vallée du Sebaou et un limes Tubusuptitanium dans celle de la Soummam, deux dispositifs militaires destinés en particulier à contrer les assauts des populations du Djurdjura. La présence romaine s'établit principalement dans ces vallées, ainsi que sur les Hauts Plateaux. Dans la partie orientale de la Kabylie, une urbanisation se développe le long des vallées et des routes, en lien avec la possibilité d'une présence romaine durable.

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ruine romaines de djemila

Ruines romaines de Cuicul à Djemila.


Dans l'ensemble de la région, les villes, qu'elles soient colonies ou simples municipes, restent relativement peu nombreuses et les montagnards berbères relativement peu perméables à la romanité dont elles sont les foyers. Il existe pourtant dans ces localités un christianisme actif, de l'expansion duquel témoignent ce qui subsiste à Tigzirt, alors Iomnium, d'une basilique du Ve ou VIe siècle, ou la présence à la même époque d'évêchés à Saldae ou Bida. La Kabylie paraît même avoir été un des hauts-lieux du donatisme, mouvement religieux sur lequel le général rebelle Firmus tenta de s'appuyer lors de la révolte qu'il conduisit au IVe siècle contre les légions.

Les principaux vestiges romains de la région se trouvent à Djemila, l'antique Cuicul, dans les moyennes montagnes de Petite Kabylie : le site, inscrit par l'Unesco au patrimoine mondial91, atteste, au travers de ses ruines et de ses mosaïques remarquablement préservées, de la vie florissante d'une colonie animée par une oligarchie locale prospère. À Akbou subsiste un mausolée haut de 13 mètres, probablement construit au milieu de ses terres pour un grand notable. D'autres sites restent à fouiller, comme à Azeffoun celui de Rusazus, la plus riche des villes de Kabylie à l'époque d'Auguste, où ont été signalés murailles, conduites d'eau et thermes. Les récits des auteurs latins relatent l'alternance de replis défensifs et d'expansions sur les plaines des guerriers montagnards, qui forcent régulièrement les colons à se réfugier derrière les fortifications des cités96. Le pouvoir de Rome se heurte à plusieurs reprises à de vives résistances, des sept années de la guérilla de Tacfarinas, qui s'achève en l'an 24 sous les murs d'Auzia, jusqu'aux révoltes, trois siècles plus tard, de Firmus et Gildon, tous deux fils d'un grand chef tribal des Bibans.
L'invasion des Vandales, qui atteignent la Kabylie en 429-430, ne rencontre guère d'opposition dans une population où beaucoup sans doute y voient surtout la fin de la domination romaine. Sur les débris de l'ordre impérial, leur royaume (439–534), qui prend un temps Saldae pour capitale, laisse se constituer dans son arrière-pays, parmi les Berbères alors appelés « Maures », des principautés pratiquement indépendantes. Les Vandales, dont la présence numérique est faible et qui se rattachent au courant arien du christianisme, ignorent l'intérieur du pays et se concentrent sur le pillage des élites urbaines christianisées. Plusieurs défaites contre les Berbères cantonnent leur influence aux environs de Carthage. Les plaines fertiles basculent sous le contrôle de tribus venues des Aurès. En 533, le roi vandale Gélimier est cerné dans l'Edough par les Byzantins conduits par Bélisaire et finit exilé à Constantinople. Les Byzantins, sous Justinien, parviennent à rétablir le contrôle impérial sur une partie de l'Afrique du Nord. Cependant ils suscitent l'hostilité des Berbères et leur pouvoir reste d'une grande fragilité. En Afrique proconsulaire comme en Numidie, les diversités religieuses, linguistiques et culturelles sont plutôt perçues par eux, à leur arrivée, comme un danger pour la cohésion de l'Empire dans ces provinces. Même s'ils contrôlent les plaines productrices de blé, l'étendue de la région, l'insuffisance des voies de communication et les disparités entre populations plus ou moins romanisées et non-romanisées réduisent leurs capacités de défense, à la veille de l'arrivée des Arabes. S'y ajoutent de multiples facteurs de faiblesse : les Byzantins pratiquent un catholicisme « agressif », persécutant ariens, donatistes et juifs ; leur pouvoir est frappé d'une crise administrative marquée par la corruption, les abus des gouverneurs provinciaux et les impôts élevés ; laquelle se double d'une crise politique, les liens de vassalité finissant par disparaitre lorsque les chefs berbères ne sont plus payés par l'administration centrale. De plus, la présence byzantine n'a jamais regagné l'ensemble de l'ancien territoire romain, le renforcement des tribus berbères pendant la période vandale constituant un obstacle majeur. La Kabylie comme l'ensemble des montagnes du Tell échappent à leur autorité, qui se limite aux environs de Cirta, de Calama (Guelma) et de quelques villes fortifiées. Les Arabes surviennent donc dans un Maghreb divisé, où les Berbères secouent une domination byzantine devenue trop lourde. La déliquescence du pouvoir impérial a favorisé l'émergence dans les régions montagneuses de grands groupes tribaux (Kutama, Aureba, Sanhadja, Belezma, Masmouda, etc.). Ces confédérations, qui serviront de support à la résistance des chefs aurésiens Koceila et Kahena, vont aussi façonner l'histoire du Maghreb médiéval.

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Islamisation et dynasties musulmanes

Califat omeyyade.

Le Maghreb central au IXe siècle. En 647, les cavaliers arabes et musulmans mènent leurs premières razzias en Ifriqiya. Le Tell, pays montagneux et difficilement accessible à la cavalerie, reste en marge durant le premier siècle de la conquête. Les informations qui traitent de cette période sont rares et éparses : pour la Kabylie orientale, par exemple, on sait que Mila fut prise en 678, avant Constantine, sans que l'on puisse dater exactement la chute de cette dernière, qui était pourtant un centre économique majeur ; plus à l'ouest, dans les montagnes qui entourent Saldae (Béjaïa), l'opposition à laquelle les conquérants se heurtent est telle qu'ils baptisent la région el aadua, « l’ennemie ». Ici, comme ailleurs sous l'impulsion de chefs tels que Koceila ou Kahena, les tribus berbères, parfois alliées aux Byzantins, résistent pendant plusieurs décennies avant que le califat omeyyade, en 710, puisse faire du Maghreb entier une de ses provinces. Comme ses prédécesseurs, le nouveau pouvoir pèse d'abord sur les populations citadines. Cependant la religion des conquérants progresse rapidement. Le souci d'échapper à l'inégalité juridique et fiscale qui frappe les non-musulmans joue sans doute un rôle important dans les conversions ; il peut aussi y entrer, comme auparavant dans l'adhésion au donatisme, une composante de protestation sociale. En 740, des tribus autochtones se révoltent contre la politique fiscale et la traite des esclaves conduites par les représentants de Damas ; de l'Atlas marocain jusqu'à la Libye, les armées berbères rassemblées au nom de l'égalitarisme kharidjite reconquièrent sur les troupes du calife sunnite la plus grande partie de l’Afrique du Nord, d'où la présence arabe disparaît pour un temps. En Kabylie, la pério t de la Méditerranée aux premières montagnes sahariennes, trois groupes de tribus berbères aux dialectes proches et généralement alliés : à l'est de la Soummam, les Kutamas ; à l'ouest de Dellys, les Sanhadjas ; entre eux, les Zouaouas. Le peuple kutama, fort d'une population nombreuse, acquiert une position d'arbitre dans diverses luttes entre factions arabes ou berbères, puis vis-à-vis de l'émirat aghlabide (institué en 800 et premier pouvoir dynastique autonome au sein du califat abbasside), et sait en tirer parti. Ainsi, selon Ibn Khaldoun : « Rien ne changea dans sa position depuis l'introduction de l'Islamisme jusqu'au temps des Aghlabides […] Fort de sa nombreuse population le peuple kutamien n'eut jamais à souffrir le moindre acte d'oppression de la part de cette dynastie. »

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Califat fatimide.

Zirides et Hammadides.

Après avoir fait bon accueil aux prêches millénaristes du dai ismaélien Abu Abd Allah, les Kutamas soutiennent la constitution, au début du Xe siècle, du califat chiite des Fatimides. Au service de cette cause, ils font la conquête de l'Ifriqiya, puis de l'Égypte. En 969, ils y fondent Al-Kahira (Le Caire) et la mosquée Al-Azhar114. Une fois établis en Égypte, les Fatimides laissent aux Zirides, famille alors à la tête de la confédération sanhadja, la charge de défendre le Maghreb contre les tribus zénètes, alliées du califat de Cordoue. La nouvelle dynastie s'installe en Ifriqiya. Par la suite, sa branche hammadide s'en détache et prend le contrôle du Maghreb central, qu'elle place en 1015 sous l'obédience abbasside. En 1048, à leur tour, les Zirides d'Ifriqiya reconnaissent la légitimité du califat de Bagdad et rompent avec le chiisme115. En représailles, les Fatimides envoient les Arabes Beni Hilal au Maghreb, qu'ils leur donnent en fief.
En 1067, pour mieux se protéger des attaques hilaliennes, mais aussi mieux tirer parti d'une évolution des échanges favorable au commerce méditerranéen, les Hammadides construisent sur le site de Saldae la ville de Béjaïa. Ils y déplacent leur capitale, précédemment établie à la Kalâa des Béni Hammad, fondée soixante ans plus tôt dans le Hodna. Pour relier les deux cités est construite une route encore appelée de nos jours abrid n'soltan, « l'itinéraire du roi ». Entretenant avec l'Europe des relations commerciales soutenues118, centre politique du « royaume de Bougie », Béjaïa, qui acquiert le surnom de « perle de l'Afrique », est aussi un foyer de savoir et de culture dont le rayonnement s'étend à l'échelle de la Méditerranée, rivalisant avec Cordoue. C'est à travers elle, par l'intermédiaire du mathématicien italien Fibonacci, venu y étudier, que les chiffres arabes et la notation algébrique sont diffusés en Europe119. C'est aussi un centre religieux de premier plan, « la petite Mecque de l'Afrique du Nord », lieu de résidence de nombreux savants et mystiques. Certains deviennent des saints vénérés par la population locale, comme Sidi Boumédiène, dont le nom est encore honoré dans le Maghreb contemporain. Cependant la tolérance envers les non-musulmans est réelle, comme en témoigne la correspondance entre le sultan hammadide Al Nacir et le pape Grégoire VII.

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Empire almohade.

Zianides et Hafsides.

C'est à proximité de Béjaïa que se rencontrent vers 1120 Abdelmoumen, alors jeune étudiant dans la cité, et Ibn Toumert, réformateur religieux qui en a été expulsé, dont il devient le disciple avant de prendre à sa suite la tête du mouvement almohade120. Parti de « l'extrême Maghreb » (l'actuel Maroc), il s'empare de Béjaïa en 1151 et défait les Arabes hilaliens l'année suivante près de Sétif121. Renversant les royaumes en place, la dynastie qu'il fonde rassemble sous une autorité unique le Maghreb et une partie de la péninsule Ibérique122. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, l'empire almohade s'effondre à son tour et laisse la place à une tripartition du Maghreb entre Mérinides (Maroc actuel), Zianides (Maghreb central) et Hafsides (Ifriqiya). L'espace compris entre Béjaïa, dans l'orbite du pouvoir hafside de Tunis, et Dellys, jusqu'où s'étendent depuis Tlemcen les possessions zianides, devient enjeu de rivalités entre les deux royaumes. Au cours des deux siècles suivants, les États maghrébins, en conflit permanent, font venir en renfort tantôt des mercenaires européens, tantôt les tribus arabes, jusque-là cantonnées plus au sud. De plus en plus affaiblis par leurs rivalités et les batailles de succession internes, ils finissent par laisser se constituer dans les villes principales des centres de pouvoir pratiquement autonomes, tandis que les campagnes sortent de tout contrôle.
Prise dans son ensemble, la période qui va de la seconde moitié du XIe jusqu'au XIVe siècle montre, sous l'effet des attaques hilaliennes et de l'emprise des dynasties successives, une réduction continue du domaine contrôlé par les trois confédérations tribales. Les pourtours ouest, sud et est des montagnes kabyles, plus ouverts, sont les plus rapidement touchés. À l'approche de l'an 1400, seule la confédération centrale, celle des Zouaouas, maintient encore son existence. Elle a perdu ses terres des Hauts Plateaux mais hérite d'une partie de celles de ses anciennes voisines, dont elle accueille les réfugiés. Dès lors et au cours du siècle qui suit, son autonomie se consolide sur un territoire compris, d'ouest en est, entre les oueds Boudouaou et Agrioun, et de la Méditerranée jusqu'à une ligne joignant Sidi Aïssa à Sétif.
Par ailleurs, plusieurs historiens ont relevé dans les sources médiévales la trace qu'il a existé, entre les tribus et l'État berbère musulman hammadide puis hafside, une relation « harmonieuse », qui montre qu'il n'était pas pour elles un corps étranger, que Béjaïa était « leur propre capitale » et qu'en retour elles étaient à la base de la puissance étatique. En témoigne leur mobilisation pour défendre le Béjaïa hammadide contre les Almohades, puis aux côtés de ses Hafsides tentant de s'affranchir de ceux de Tunis, ou contre les incursions zianides, mérinides et, pour finir, espagnoles.

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Histoire


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Périodes historique


Ptolemy of Mauretania Louvre Ma1887.jpg


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Histoire des Berbères:

Période historique bèrbère et kabyle
Periode1 Periode2 Periode3 Periode4 Periode5
Machaouach XXIIe dynastie égyptienne XXIIIe dynastie égyptienne Libou Faraxen
Gétules Garamante Guanches Maurétanie Numidie
Afrique romaine Afrique Proconsulaire Massyles Deuxième Guerre punique Bataille de Zama
Troisième Guerre punique Guerre de Jugurtha Maurétanie Césarienne Maurétanie Tingitane Bavares
Baquates Maures Bataille de Sufétula (647)


Dynasties berbères

Dynasties bèrbère et kabyle
Dynasties1 Dynasties2 Dynasties3 Dynasties4 Dynasties5 Dynasties6
Dynasties berbères:
Fatimides Ubayd Allah al-Mahdi Kutama Ziri ibn Menad Sanhadja Abu Yazid
Zénètes Zirides Bologhine ibn Ziri Hammadides Hammad Ibn Bologhine Qalaa des Beni Hammad
Almoravides Ibn Tûmart Masmouda émirat de Nekor Abd al-Mumin Abu Yaqub Yusuf
Art almoravide et almohade Almohades Abdallah Ibn Yasin Lemtouna Sanhadja Youssef Ibn Tachfin
Mérinides Art hafside, zianide et mérinide Wattassides Zianides Yghomracen Ibn Zyan Hafsides
Abu Bakr II al-Mutawakkil Art hafside, zianide et mérinide

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Culture


Couscous-1.jpg

Calendriers


Personnalités de l'Antiquité

Egypte louvre 066.jpg Augustinus 1.jpg Juba i.jpg
Bogud II - Bomilcar - Buccar - Gaïa - Juba I - Juba II - Jugurtha - Maharbal -
Massinissa II - Mathó - Micipsa - Naravas - Térence - Ptolémée de Maurétanie - Tacfarinas - Vermina -
Adherbal - Arabion - Baga - Bocchus - Bocchus II - Bogud Hiempsal II - Massinissa - Syphax Zarzas


Afrique romaine Empereurs et Généraux:

Caracalla - Clodius Albinus - émilien - Firmus - Publius Septimus Geta - Lusius Quietus - Macrin - Septime Sévère - Quintus Lollius Urbicus
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Les premiers royaumes berbères

A la fin du IIIe siècle av. J.-C., des tentatives d'organisation politique et d'unification virent le jour; trois royaumes firent ainsi leur apparition: les royaumes masaesyle, massyle et maure. Le premier, éphémère, ne survécut pas à son roi Syphax (avant 220-203); le second, au contraire, connut sous le règne de Masinissa (203-148) un grand essor. Après avoir absorbé son voisin et rival masaesyle, il s'étendit à toute la Numidie, l'unifia politiquement et parvint à englober, aux dépens de Carthage, d'autres territoires situés dans la région des Syrtes. Ce grand royaume se maintint sous le règne de Micipsa (148-118); mais Rome, installée depuis 146 sur les dépouilles de Carthage, ne pouvait longt- emps s'accommoder de ce voisinage. Malgré la résistance militaire de Jugurtha (111-105), le royaume numide finit par tomber sous la dépendance de Rome. Le royaume maure connut le même sort: les Romains l'annexèrent en 40 apr. J.-C. Dès lors et jusqu'en 429, une grande partie de l'Afrique du Nord passa sous leur domination.

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La domination romaine

La mainmise de Rome ne se traduisit pas par l'assimilation totale des Berbères. Les Musulames (Numides) sous Tibère, les Nasamons et les Garamantes sous Auguste et Domitien, les Maures sous les règnes d'Hadrien, d'Antonin, de Marc-Aurèle et de Commode, les Gétules plus tard s'insurgèrent de façon répétée, et parfois durable. Au IIIe siècle de nombreuses tribus fusionnèrent en confédérations et harcelèrent les Romains, au point que Dioclétien finit par renoncer à la Mauritanie Tingitane ainsi qu'à l'ouest de la Mauritanie Césarienne. Au IVe siècle le schisme donatiste donna aux Berbères un moyen de s'opposer à la domination romaine. Le soulèvement des circoncellions, la révolte de Firmus (372-375), celle de Gildon (398) ajoutèrent aux difficultés d'un pouvoir romain déjà affaibli.
Au milieu du Ve siècle, les Vandales s'emparèrent de Carthage et occupèrent une partie de l'Afrique romaine, la Tunisie et l'est de l'Algérie. L'Aurès, la Kabylie, la Mauritanie et la Tripolitaine ne tombèrent pas sous leur domination et des tribus berbères purent se constituer en royaumes indépendants. La reconquête byzantine, entreprise en 533, mit fin à la suprématie vandale et, en quelques mois, l'Afrique du Nord redevint romaine. Néanmoins, les Berbères continuèrent leur mouvement d'autonomie amorcé au siècle précédent.

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Video sur les origines des bèrbère